La conduite d’une voiture électrique l’hiver : une affaire de compromis
16 novembre 2020,
Dans la vie, on doit sans cesse faire des compromis. On le fait même à l’achat d’un véhicule en priorisant un élément plus qu’un autre, en laissant de côté une caractéristique pour des raisons de prix, etc. Avec une voiture électrique, la conduite hivernale exige aussi quelques compromis. Lorsqu’on comprend bien ces derniers, on apprécie davantage cette dernière.
1 — Moins d’autonomie
Lorsqu’on fait démarrer un véhicule électrique, notre premier réflexe est toujours de jeter un coup d’œil à l’autonomie anticipée. Dans le cas de la Chevrolet Bolt EV, par exemple, elle est de 417 km. Cependant, l’hiver, parce que la batterie est moins performante, elle sera assurément moindre. Elle peut être de 350 ou 325, même de 300, si le mercure fait des siennes. On s’entend que c’est encore suffisant pour les déplacements quotidiens. Il faut simplement prévoir que si la température chute pendant la journée, il est possible que l’autonomie fasse de même. Ainsi, il faut éviter de jouer la partie serrée. Lorsque c’est possible d’effectuer une recharge, même si 100 km reste à notre disposition, on est toujours mieux de le faire.
2 — Les accessoires
Si le froid affecte l’autonomie d’un véhicule électrique l’hiver, il en va de même pour les accessoires. Cependant, ce n’est pas aussi catastrophique qu’on voudrait bien vous le laisser croire. Par exemple, toujours pour reprendre l’exemple de la Chevrolet Bolt EV, l’utilisation des sièges chauffants ou du volant chauffant n’a pas vraiment d’effet sur la liberté que nous autorise le modèle. En revanche, le système de chauffage sera plus gourmand. Conséquemment, il faut prévoir en conséquence. Si vous profitez d’une autonomie généreuse pour effectuer vos déplacements, vous pouvez transformer le cocon en fourneau sans que cela vous affecte. Par contre, si vos calculs invitent à la prudence, il suffit de réduire la demande en chauffage, voire l’éteindre par moment, pour récupérer quelques kilomètres d’autonomie.
3 — Choisir le bon parcours
Si, pour une raison ou une autre, vous avez à effectuer un déplacement d’une centaine de kilomètres alors que votre autonomie indique une liberté de 110 km, la prudence sera de mise. L’adoption d’une conduite douce, en premier lieu, vous permettre de jouer la partie de façon sécuritaire. Puis, le choix de votre parcours aura aussi une grande influence sur l’autonomie réelle dont vous profiterez. Par exemple, à -20 degrés, il est possible que sur l’autoroute, vous ayez de la difficulté à faire les 110 kilomètres annoncés. En revanche, sur un boulevard urbain ponctué de feux de circulation, vous roulerez moins rapidement, mais vous freinerez souvent aussi, ce qui va permettre au système de régénération de récupérer des kilomètres d’autonomie lors des opérations de freinage. Vous pourriez vous surprendre à franchir 150 km avec les 110 annoncés.
Surtout, avec une voiture électrique, il est important de bien étudier de quelle façon cette dernière réagit aux conditions et à votre façon de conduite. Elle vous indiquera souvent la marche à suivre.